Traduit de l’anglais par Bernard Cohen
Manifeste de la jeunesse de Gaza pour le changement…
jan
2011
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by nosotros.incontrolados in Actualité-actualiture, Belles insolences, colonisation, fascismus, GUERRE SOCIALE, Guerres, répression Mots-clefs :Gaza, Isrraël, Palestine, Résistance
30 décembre 2010
Merde au Hamas. Merde à Israël. Merde au Fatah. Merde à l’ONU et à l’Unrwa (1). Merde à l’Amérique ! Nous, les jeunes de Gaza, on en a marre d’Israël, du Hamas, de l’occupation, des violations permanentes des droits de l’homme et de l’indifférence de la communauté internationale.
Nous voulons crier, percer le mur du silence, de l’injustice et de l’apathie de même que les F16 israéliens pètent le mur du son au-dessus de nos têtes, hurler de toute la force de nos âmes pour exprimer toute la rage que cette situation pourrie nous inspire.
Nous sommes comme des poux coincés entre deux ongles, nous vivons un cauchemar au sein d’un autre cauchemar. Il n’y a pas d’espace laissé à l’espoir, ni de place pour la liberté. Nous n’en pouvons plus d’être piégés dans cette confrontation politique permanente, et des nuits plus noires que la suie sous la menace des avions de chasse qui tournent au-dessus de nos maisons, et des paysans innocents qui se font tirer dessus simplement parce qu’ils vont s’occuper de leurs champs dans la zone «de sécurité», et des barbus qui se pavanent avec leurs flingues et passent à tabac ou emprisonnent les jeunes qui ont leurs idées à eux, et du mur de la honte qui nous coupe du reste de note pays et nous enferme dans une bande de terre étriquée.
On en marre d’être présentés comme des terroristes en puissance, des fanatiques aux poches bourrées d’explosifs et aux yeux chargés de haine ; marre de l’indifférence du reste du monde, des soi-disant experts qui sont toujours là pour faire des déclarations et pondre des projets de résolution mais se débinent dès qu’il s’agit d’appliquer ce qu’ils ont décidé ; marre de cette vie de merde où nous sommes emprisonnés par Israël, brutalisés par le Hamas et complètement ignorés par la communauté internationale.
Political analysis and news about the Arab nation, and a platform for free speech for writers and journalists enslaved by mainstream media. تحليلات سياسية واخبار الوطن العربي ومنبر حر للكتاب والصحافيين المضطهدين في الاعلام التقليدي والرسمي
Saturday, January 8, 2011
Mal-vivre et les «émeutes de la faim» FAYEZ NURELDINE/AFP
Les «émeutes de la faim» en Algérie ont fait leurs premières victimes. Selon un premier bilan officiel annoncé par le ministre de l'Intérieur, deux personnes sont mortes et 300 policiers ont été blessés durant les quatre jours de violences.
Un homme de 32 ans est mort vendredi lors d'émeutes à Bou Smaïl, petite ville située à 50 km à l'ouest d'Alger, dans des affrontements avec la police, a indiqué samedi une source médicale. Akriche Abdelfattah serait décédé après avoir reçu une grenade lacrymogène en pleine figure. Son corps a été transporté à la morgue de la petite ville de Qolea, à un vingtaine de kilomètres d'Alger.
Le journal El Khabar avait annoncé un peu plus tôt samedi qu'un jeune homme de 18 ans, Azzedine Lebza, avait été tué la veille par balle à Ain Lahdjel, dans la région de M'Sila, à 300 km au sud-est d'Alger. Il est mort sur le coup alors que la police tentait de repousser des manifestants qui avaient réussi à pénétrer de force à l'intérieur de la poste et de la sous-préfecture, selon le quotidien. Trois de ses camarades ont aussi été blessés lors de l'incident.
Afficher Emeutes en Algérie sur une carte plus grande
Un conseil interministériel prévu ce samedi
A Annaba, à plus de 600 km à l'ouest d'Alger, 17 personnes ont par ailleurs été blessées, dont trois policiers par des jets de pierre de manifestants, selon la protection civile. L'un des trois policiers atteint à la tête est dans un état grave.
Les affrontements entre jeunes manifestants et forces de l'ordre ont repris vendredi en Algérie, notamment à Alger et Oran, et se sont étendus dans l'est du pays et en Kabylie, malgré les appels au calme des autorités et de plusieurs imams. Dans la capitale, vendredi après-midi, dans le quartier populaire de Belouizdad (Belcourt), des groupes de jeunes ont affronté avec des pierres et des bouteilles en verre des policiers déployés en masse et lourdement armés. Les policiers se sont opposés aux manifestants en faisant usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes.
Depuis plus d'une semaine, de petits groupes de jeunes dénoncent un peu partout dans le pays ce qu'ils appellent leur «mal-vivre», que ce soit faute d'emploi -plus de 20% des jeunes sont chômeurs- ou faute de logements. Les autorités sont sorties de leur silence vendredi: le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports Hachemi Djiar a appelé les jeunes manifestants à «dialoguer de façon pacifique». La violence «n'a jamais donné des résultats, ni en Algérie ni ailleurs, et cela nos jeunes le savent», a-t-il assuré lors d'une visite à Constantine, à l'est d'Alger.
Un Conseil interministériel est prévu ce samedi pour examiner les moyens de juguler la flambée des prix des produits de base, à l'origine depuis une semaine des émeutes dans le pays, avec notamment de violentes manifestations jeudi.
Un homme de 32 ans est mort vendredi lors d'émeutes à Bou Smaïl, petite ville située à 50 km à l'ouest d'Alger, dans des affrontements avec la police, a indiqué samedi une source médicale. Akriche Abdelfattah serait décédé après avoir reçu une grenade lacrymogène en pleine figure. Son corps a été transporté à la morgue de la petite ville de Qolea, à un vingtaine de kilomètres d'Alger.
Le journal El Khabar avait annoncé un peu plus tôt samedi qu'un jeune homme de 18 ans, Azzedine Lebza, avait été tué la veille par balle à Ain Lahdjel, dans la région de M'Sila, à 300 km au sud-est d'Alger. Il est mort sur le coup alors que la police tentait de repousser des manifestants qui avaient réussi à pénétrer de force à l'intérieur de la poste et de la sous-préfecture, selon le quotidien. Trois de ses camarades ont aussi été blessés lors de l'incident.
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Un conseil interministériel prévu ce samedi
A Annaba, à plus de 600 km à l'ouest d'Alger, 17 personnes ont par ailleurs été blessées, dont trois policiers par des jets de pierre de manifestants, selon la protection civile. L'un des trois policiers atteint à la tête est dans un état grave.
Les affrontements entre jeunes manifestants et forces de l'ordre ont repris vendredi en Algérie, notamment à Alger et Oran, et se sont étendus dans l'est du pays et en Kabylie, malgré les appels au calme des autorités et de plusieurs imams. Dans la capitale, vendredi après-midi, dans le quartier populaire de Belouizdad (Belcourt), des groupes de jeunes ont affronté avec des pierres et des bouteilles en verre des policiers déployés en masse et lourdement armés. Les policiers se sont opposés aux manifestants en faisant usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes.
Depuis plus d'une semaine, de petits groupes de jeunes dénoncent un peu partout dans le pays ce qu'ils appellent leur «mal-vivre», que ce soit faute d'emploi -plus de 20% des jeunes sont chômeurs- ou faute de logements. Les autorités sont sorties de leur silence vendredi: le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports Hachemi Djiar a appelé les jeunes manifestants à «dialoguer de façon pacifique». La violence «n'a jamais donné des résultats, ni en Algérie ni ailleurs, et cela nos jeunes le savent», a-t-il assuré lors d'une visite à Constantine, à l'est d'Alger.
Un Conseil interministériel est prévu ce samedi pour examiner les moyens de juguler la flambée des prix des produits de base, à l'origine depuis une semaine des émeutes dans le pays, avec notamment de violentes manifestations jeudi.
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En Algérie et en Tunisie, la jeunesse s'enflamme-Mireille Duteil
Les moins de 30 ans (70 % de la population) sont dans la rue et veulent tout casser pour se faire entendre. Surtout en Algérie, où les manifestations ont un air de déjà-vu. En octobre 1988, les émeutes d'Alger, commencées par une manipulation politique et poursuivies par le soulèvement d'une population excédée par des conditions de vie difficiles, un chômage énorme et le mépris d'une classe politique sclérosée dominée par le FLN, avaient débouché sur un éphémère "printemps d'Alger". En 1991, des élections pluripartistes avaient montré que le FIS, le principal parti islamiste, risquait d'emporter la majorité au Parlement. L'armée avait alors annulé le second tour du scrutin, prenant le risque d'une guerre civile qui a fait plus de 100.000 morts. La situation politique est différente. Mais les causes du mécontentement social sont les mêmes.
En Algérie, c'est l'augmentation des prix de produits de première nécessité (sucre et huile) qui a mis le feu aux poudres. L'État veut mettre fin au secteur informel. Les revendeurs sont depuis le 1er janvier soumis à une TVA de 17 %. Cette taxe a été répercutée sur les prix de vente des produits alimentaires. Une conséquence que les politiques n'avaient pas intégrée. Pour l'homme de la rue, dont le salaire de base est déjà le plus bas du Maghreb, la situation était devenue insupportable. En Tunisie, c'est le geste désespéré d'un jeune diplômé chômeur qui s'est immolé par le feu à Sdi-Bouzid, dans le centre du pays, après qu'un policier eut brisé l'étal ambulant qui le faisait survivre, qui a déclenché une succession de manifestations.
Chefs d'État vieillissants
Des deux côtés, c'est l'échec économique et politique évident de deux régimes qui vivent, de plus, une crise de succession. Les deux chefs d'État sont vieillissants et malades. Zine Ben Ali détient depuis 1987 un pouvoir chaque année plus policier et plus prédateur. Abdelaziz Bouteflika est président depuis 1999 et son troisième mandat s'accompagne d'un immobilisme croissant. Des deux côtés, le malaise est grand face au manque de liberté. En Tunisie surtout, la presse indépendante a disparu, les intellectuels sont pourchassés et bastonnés, les internautes embastillés.
Ces émeutes peuvent-elles faire vaciller les pouvoirs ? C'est douteux. En Algérie, la guerre civile des années 90 a laissé la société exsangue. Les partis politiques sont des coquilles vides, les organisations inexistantes. Les jeunes sont dans la rue et cassent, mais aucune organisation n'est aujourd'hui capable de canaliser leur colère pour le meilleur ou pour le pire. En Tunisie, par contre, la société civile bouge à ses risques et périls. Pour la première fois, la quasi-totalité des avocats du pays est descendue dans la rue pour organiser une marche pacifique où les objectifs économiques se sont doublés d'une protestation politique contre l'absence de liberté et le pouvoir policier. Les autorités semblent l'avoir compris et le chef de l'État a fait sauter des têtes. Il n'est pas sûr que cela soit suffisant.
En Algérie, c'est l'augmentation des prix de produits de première nécessité (sucre et huile) qui a mis le feu aux poudres. L'État veut mettre fin au secteur informel. Les revendeurs sont depuis le 1er janvier soumis à une TVA de 17 %. Cette taxe a été répercutée sur les prix de vente des produits alimentaires. Une conséquence que les politiques n'avaient pas intégrée. Pour l'homme de la rue, dont le salaire de base est déjà le plus bas du Maghreb, la situation était devenue insupportable. En Tunisie, c'est le geste désespéré d'un jeune diplômé chômeur qui s'est immolé par le feu à Sdi-Bouzid, dans le centre du pays, après qu'un policier eut brisé l'étal ambulant qui le faisait survivre, qui a déclenché une succession de manifestations.
Chefs d'État vieillissants
Des deux côtés, c'est l'échec économique et politique évident de deux régimes qui vivent, de plus, une crise de succession. Les deux chefs d'État sont vieillissants et malades. Zine Ben Ali détient depuis 1987 un pouvoir chaque année plus policier et plus prédateur. Abdelaziz Bouteflika est président depuis 1999 et son troisième mandat s'accompagne d'un immobilisme croissant. Des deux côtés, le malaise est grand face au manque de liberté. En Tunisie surtout, la presse indépendante a disparu, les intellectuels sont pourchassés et bastonnés, les internautes embastillés.
Ces émeutes peuvent-elles faire vaciller les pouvoirs ? C'est douteux. En Algérie, la guerre civile des années 90 a laissé la société exsangue. Les partis politiques sont des coquilles vides, les organisations inexistantes. Les jeunes sont dans la rue et cassent, mais aucune organisation n'est aujourd'hui capable de canaliser leur colère pour le meilleur ou pour le pire. En Tunisie, par contre, la société civile bouge à ses risques et périls. Pour la première fois, la quasi-totalité des avocats du pays est descendue dans la rue pour organiser une marche pacifique où les objectifs économiques se sont doublés d'une protestation politique contre l'absence de liberté et le pouvoir policier. Les autorités semblent l'avoir compris et le chef de l'État a fait sauter des têtes. Il n'est pas sûr que cela soit suffisant.
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Bras de fer avec les Frères musulmans- Mireille Duteil
Chroniques de l'Afrique et du Proche-Orient
Un permis pour agrandir un centre culturel et social copte avait bien été délivré par la municipalité, mais les autorités ont vu rouge quand des coupoles sont sorties de terre. Le centre social se mettait à ressembler étrangement à une église. Or la construction d'un nouveau lieu de culte exige, en Égypte, un permis de construire particulier. Qui est accordé de façon rarissime aux chrétiens, en très grande majorité (de 6 à 7 millions) Coptes orthodoxes. Mercredi, la police envoyée sur le chantier pour arrêter la construction est accueillie à coups de pavés par deux cents protestataires décidés à en découdre. Elle réplique avec violence. Un Copte est tué par balle. Un autre, grièvement blessé, décède à l'hôpital, vendredi.
Ménager les musulmans
Si les heurts entre chrétiens et musulmans n'ont plus - sauf exception - la violence et la fréquence des années 1980, les Coptes déclarent se sentir mal à l'aise dans le pays. L'islamisation galopante du pays, le poids politique croissant du mouvement des Frères musulmans en sont une des principales raisons. Certains veulent relever la tête, quitte à se mettre dans l'illégalité, comme à Guiseh.
En période électorale, les autorités n'entendent pas se mettre en porte-à-faux avec une majorité musulmane alors qu'elles se sont lancées dans un violent bras de fer avec les Frères musulmans ces derniers mois. 1.260 d'entre eux ont été arrêtés dont deux candidats, à l'occasion des nombreuses explosions de ras-le-bol qui éclatent aux quatre coins du pays ; 500 sont encore en prison.
Enjeu présidentiel
Et chacun sait que si les Frères musulmans ont (sous l'étiquette d'"indépendants") emporté 88 sièges sur 444 (20 % des voix) aux législatives de 2005, le pouvoir n'entend pas qu'ils fassent un tel score cette année. Le ministre de l'Intérieur l'a avoué maladroitement au printemps dernier.
À un an de l'élection présidentielle (novembre 2011) qui verra Hosni Moubarak se succéder à lui-même ou probablement être remplacé par son fils Gamal, pas question de laisser la composition du parlement au hasard. Rien d'étonnant à ce que le plus difficile au Caire, ces derniers temps, soit de trouver un Égyptien qui déclare vouloir se déplacer pour aller voter.
Un permis pour agrandir un centre culturel et social copte avait bien été délivré par la municipalité, mais les autorités ont vu rouge quand des coupoles sont sorties de terre. Le centre social se mettait à ressembler étrangement à une église. Or la construction d'un nouveau lieu de culte exige, en Égypte, un permis de construire particulier. Qui est accordé de façon rarissime aux chrétiens, en très grande majorité (de 6 à 7 millions) Coptes orthodoxes. Mercredi, la police envoyée sur le chantier pour arrêter la construction est accueillie à coups de pavés par deux cents protestataires décidés à en découdre. Elle réplique avec violence. Un Copte est tué par balle. Un autre, grièvement blessé, décède à l'hôpital, vendredi.
Ménager les musulmans
Si les heurts entre chrétiens et musulmans n'ont plus - sauf exception - la violence et la fréquence des années 1980, les Coptes déclarent se sentir mal à l'aise dans le pays. L'islamisation galopante du pays, le poids politique croissant du mouvement des Frères musulmans en sont une des principales raisons. Certains veulent relever la tête, quitte à se mettre dans l'illégalité, comme à Guiseh.
En période électorale, les autorités n'entendent pas se mettre en porte-à-faux avec une majorité musulmane alors qu'elles se sont lancées dans un violent bras de fer avec les Frères musulmans ces derniers mois. 1.260 d'entre eux ont été arrêtés dont deux candidats, à l'occasion des nombreuses explosions de ras-le-bol qui éclatent aux quatre coins du pays ; 500 sont encore en prison.
Enjeu présidentiel
Et chacun sait que si les Frères musulmans ont (sous l'étiquette d'"indépendants") emporté 88 sièges sur 444 (20 % des voix) aux législatives de 2005, le pouvoir n'entend pas qu'ils fassent un tel score cette année. Le ministre de l'Intérieur l'a avoué maladroitement au printemps dernier.
À un an de l'élection présidentielle (novembre 2011) qui verra Hosni Moubarak se succéder à lui-même ou probablement être remplacé par son fils Gamal, pas question de laisser la composition du parlement au hasard. Rien d'étonnant à ce que le plus difficile au Caire, ces derniers temps, soit de trouver un Égyptien qui déclare vouloir se déplacer pour aller voter.
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