Sunday, January 23, 2011

Le souverain jordanien a entamé une série de consultations avec les hauts dignitaires du pays : Le souverain jordanien a entamé une série

"Le souverain jordanien a entamé une série de consultations avec les hauts dignitaires du pays, d'anciens responsables, des activistes, des syndicalistes et des islamistes, pour écouter les doléances des Jordaniens et se mettre au diapason de la rue", a déclaré à l'Le souverain jordanien a entamé une série de consultations avec les hauts dignitaires du pays un membre de son entourage.

Il a en outre effectué "des visites discrètes dans les zones les plus démunies du royaume, pour évaluer leurs besoins", a ajouté cette source.
Plusieurs manifestations contre la vie chère et la politique économique du gouvernement ont eu lieu au cours des deux dernières semaines, réclamant notamment la démission du gouvernement.
Vendredi dernier, près de 4.000 personnes, selon la police, ont manifesté dans le calme, notamment à Amman, Zarka (nord-est) et Irbid (nord).
Face à la grogne, le gouvernement a pris en janvier une série de mesures sociales, dont l'augmentation des traitements des fonctionnaires et des retraités de 28 dollars par mois, le gel ou la baisse de certains prix ou encore des créations d'emploi.
Une nouvelle manifestation est néanmoins prévue vendredi après la prière, notamment à l'appel des islamistes.
"Nous poursuivrons notre mouvement jusqu'à l'obtention de nos revendications", a déclaré dimanche à l'AFP le secrétaire général du puissant Front de l'action islamique (FAI), principal parti d'opposition, Hamzeh Mansour.
"La crise économique aiguë et la crise sociale au bord de l'explosion, sont le résultat d'une crise politique qui nécessite des réformes politiques immédiates", a-t-il dit.
Le FAI a réclamé un "amendement de la constitution" pour limiter les pouvoirs du roi.
La Constitution jordanienne, adoptée en 1952, donne au roi la prérogative exclusive de nommer ou limoger le Premier ministre de son choix.
"Nous demandons que le chef de la majorité au Parlement devienne de facto Premier ministre, ou que le chef de l'exécutif soit élu directement par le peuple", avait affirmé mardi à l'AFP Zaki ben Rsheid, membre exécutif du FAI.
Selon un responsable jordanien, le roi "n'envisage pas de limoger son Premier ministre dans l'immédiat". Ce dernier, reconduit dans ses fonctions en novembre, "resterait à son poste jusqu'à mars, date de la fin de la session parlementaire".
Le Parlement, formé à majorité écrasante de députés favorables au pouvoir, les islamistes ayant boycotté les législatives de novembre, lui avait accordé un vote de confiance massif, 111 voix sur les 120 députés.

la pression populaire s'accentue sur le gouvernement: ZOHRA BENSEMRA

Des Tunisiens venus du centre-ouest du pays encerclaient toujours, dimanche soir 23 janvier, le palais du premier ministre, pour réclamer le départ du gouvernement des cadres du régime déchu de Ben Ali.

La pression de la rue à Tunis pour exiger la démission du gouvernement de transition et des ministres issus du régime Ben Ali a pris une nouvelle dimension dimanche 23 janvier, avec le siège du palais du premier ministre, initié par un millier de jeunes venus du centre du pays.

La poursuite des manifestations tout au long du week-end à Tunis a relancé les spéculations sur la capacité du gouvernement provisoire à résister à la pression populaire, alors qu'un appel à la grève illimitée des enseignants du primaire a été lancé pour lundi, date théorique de reprise des cours.

"Le peuple vient faire tomber le gouvernement", scandaient dès l'aube les participants à la "Caravane de la libération", partis la veille du centre-ouest pauvre et rural du pays, dans les rues encore désertes de la capitale. Rejoints par un flot continu de manifestants de Tunis, ils ont été les premiers à faire le siège de la primature, débordant des cordons de policiers et de militaires. "Ils ont volé nos richesses, ils ne voleront pas notre révolution", proclamait une banderole accrochée aux grilles des fenêtres du bâtiment, témoignant de la défiance de la rue à l'égard du nouveau gouvernement, dominé par les caciques de l'ancien régime.

Les manifestants brandissaient les portraits des victimes de la répression du soulèvement populaire, au cours duquel au moins 100 personnes ont trouvé la mort selon l'ONU. "Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature", lançait un vieil homme, drapé dans un drapeau tunisien. Ces villes sont les principaux foyers de contestation du centre-ouest frondeur, en première ligne lors de la révolte populaire qui a entraîné le 14 janvier la chute brutale du président Ben Ali. Mais la protestation vient aussi des rangs des islamistes, une nouvelle fois discrètement présents dimanche dans les manifestations.


Très contesté, le gouvernement semble tabler sur un essoufflement du mouvement dans les jours à venir et s'efforce de remettre le pays sur les rails en relançant notamment l'activité économique.
Lundi sera une journée test pour jauger l'évolution du rapport de force rue-gouvernement.
Ecoliers, collégiens et une partie des lycéens doivent théoriquement reprendre le chemin des classes, fermées depuis le 10 janvier, quatre jours avant la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite, mais le syndicat des enseignants du primaire a appelé à une "grève générale illimitée" dès ce lundi pour exiger un nouveau gouvernement débarrassé de tout cacique de l'ère Ben Ali.

Liban : grenade lancée à Tripoli : AFP

Une grenade a explosé samedi soir dans un quartier de Tripoli, une ville du nord du Liban, la seconde en deux jours, a annoncé un responsable des services de sécurité qui n'a pas fait état de victime.
La grenade a explosé à Souk Al-Kameh (marché de blé en arabe) sur la route qui sépare à Tripoli le quartier de Bab al-Tebbaneh, à majorité sunnite, du quartier de Jabal Mohsen, à majorité alaouite. Elle n'a pas fait de blessé mais provoqué des dégâts matérielsUne autre grenade avait explosé vendredi soir à l'extérieur d'un cimetière de Tripoli, mais n'avait fait ni victime ni dégât.

Tripoli a été le théâtre ces dernières années de violences entre partisans du sunnite Rafic Hariri, actuellement Premier ministre en exercice, et des musulmans alaouites loyaux au mouvement chiite Hezbollah, aujourd'hui dans l'opposition.
Les deux dernières explosions interviennent alors que le Liban est plongé dans une grave crise politique déclenchée par la démission la semaine dernière des ministres du camp du Hezbollah du gouvernement de Saad Hariri, provoquant sa chute.

Le gouvernement est divisé depuis des mois au sujet du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'identifier et de juger les assassins de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, père de Saad.

Cette instance de l'ONU est soutenue par le camp Hariri mais discréditée par le Hezbollah qui s'attend à être mis en cause dans l'assassinat.
Cette crise fait craindre un retour des violences confessionnelles de mai 2008, quand des combats entre sunnites et chiites avaient fait une centaine de morts et mené le pays au bord de la guerre civile.

د. حسن حنفي : تونس موعد مع التاريخ


كانت الشرارة شجاعة فرد، خريج جامعي، عاطل منذ سنوات، أخذ عربة يد ووضع عليها بعض الخضراوات ليبيعها في سوق المدينة ليكسب قوت يومه. فقبضت عليه الشرطة لأنه بلا ترخيص وصادرت عربته. فأشعل النار في جسده.
ولم تفلح خطب الرئيس في تهدئة الثائرين لما فيها من وعود لم تتحقق منذ أكثر من ثلاثين عاماً عندما أزاح الرئيس السابق وانقلب عليه. بدأ الخطاب الأول بتفهم مطالب المتظاهرين مع اتهامهم بأنهم جماعة من الملثمين المتطرفين الذين يمارسون الإرهاب.

فلما استمرت المظاهرات لعدم تصديق الجماهير الحاشدة لهذه الوعود وغياب الضمانات لها ألقى خطابه الثالث والأخير بالتونسية الدارجة تقرباً للشعب، مسلماً بكل مطالبه الاجتماعية والسياسية، محرماً إطلاق "الخرطوش" أي الرصاص الحي على المواطنين، وهو الذي أمر به. وأقال وزير داخليته واعترف بأنه كان مخطئاً في حكمه. وعلق هذا الخطأ على مستشاريه الذين ضللوه، وأخفوا عنه الحقيقة التي كان يعلمها حق العلم. والمستشار قد يبلغ الرئيس ما يحب أن يسمع.

وفجأة، كما اندلعت الشرارة الأولى بانتحار مواطن، استقال الرئيس. في طريقه هو وأسرته إلى المطار هارباً خارج البلاد. وقبض على بعض رموز الفساد الذين أرادوا أيضاً الهرب مع الرئيس جوّاً أو برّاً عبر الحدود. وفوق مالطة رفضت فرنسا، وهو الصديق التقليدي، استقباله وهو يملك شقة في باريس.
بل إن فرنسا بعدها بأيام أمرت أقاربه المقيمين فيها بمغادرة البلاد. فمصالح فرنسا أولى من أصدقائها. وظل معلقاً في الهواء حتى قبلت المملكة العربية السعودية استقباله. مستجيراً فيها، دون حق الاتصالات الداخلية أو الخارجية أو ممارسة أي نشاط سياسي. ولما خشي المتظاهرون من حركة التفاف حول الثورة انتقلوا إلى المادة 57 من الدستور التي تبيح أن يتولى رئيس مجلس النواب الحكم والقيام بسلطات الرئيس في حال تعذر عليه نهائيّاً أداء مهمته، وإجراء انتخابات رئاسية في ظرف يحدده الدستور.

ولما قاربت الثورة على الانتصار النهائي قام الأمن الرئاسي بلباس مدني مع الحزب الحاكم وجماعات المصالح بتكوين ميليشيات مسلحة للسطو على المنازل، ونهب المحال العامة وقتل الآمنين لتشويه الثورة، وبيان أن النظام السابق كان أقدر على توفير الأمن والنظام للمواطنين. فكون الثوار ميليشيات شعبية مضادة للدفاع عن النفس. وانضم إليها الجيش الذي قبض فيما بعد على العشرات من رجال الأمن الرئاسي الذين تعودوا على معاملة المواطنين كأعداء يستحقون القتل. وفتحت السجون أو أحرقت. وخرج المسجونون يعيثون في الأرض فساداً بأوامر من سجانيهم من الشرطة لزيادة عدم الأمن بين الناس باسم حركة الجماهير.

وكان الجيش يعمل صامتاً. يدرك أن عصراً قد ولى وأن عصراً آخر قادم. فلم يتدخل لصالح الرئيس بل وقف ضد إطلاق الشرطة النار على المتظاهرين فكان مع الثورة، وفي صف مصالح الناس دون أن تكون لديه رغبة في الحكم. فالجيش جيش الشعب، حفاظاً على مصالحه ضد القهر الداخلي، وجيش الوطن حفاظاً على أمنه ضد العدوان الخارجي. يقبض على فلول النظام السابق ورموز الفساد فيه. ويحافظ على أمن المواطنين. ويقابله المتظاهرون بالأحضان. وبدأت النخب المهاجرة في العودة وكان محظوراً عليها النشاط السياسي في الداخل أو التهديد بالاعتقال والتعذيب أو التصفية الجسدية. فقد قامت الجماهير بالفعل بما كانت تنادي به النخبة بالقول. وبدأ العمل على تكوين حكومة وحدة وطنية أو إنقاذ وطني من كل الأحزاب والجماعات والهيئات والتنظيمات والاتحادات التي قامت بالثورة دون استبعاد أحد استعداداً لانتخابات تشريعية ورئاسية قادمة بعد حل البرلمان الذي يسيطر عليه الحزب الحاكم والحكومة الحالية، حكومة الرئيس المخلوع الهارب، تأكيداً على مبادئ التعددية السياسية والديمقراطية.

وسرعان ما امتد أثر الثورة خارج تونس في الوطن العربي والعالم الإسلامي ولدى المواطنين التونسيين المقيمين في الخارج، في الغرب وفي الولايات المتحدة. وأعلنت الحكومات الغربية كلها تأييد الشعب التونسي وإرادته. وسار بعض الفقهاء في الركب نقداً للحاكم الظالم بعد خلعه وليس قبله كالعادة، بعد وقوع الحدث وليس قبله.

إن ثورة تونس يمكن تحليل أسبابها الاقتصادية بالإحصائيات والجداول، ويمكن تحليلها اجتماعيّاً بالتركيب الطبقي للمجتمع والتفاوت الشاسع بين الأغنياء والفقراء.

ويمكن تحليلها سياسيّاً بغياب الحريات العامة، وسيطرة الحزب الواحد، والقهر والتسلط، ولكن التحليل الأقوى هو أنها تعبر عن روح التاريخ العربي، عن القيم العربية في العزة والكرامة التي جسدها القرآن الكريم وَلِلَّهِ الْعِزَّةُ وَلِرَسُولِهِ وَلِلْمُؤْمِنِينَ وَلَكِنَّ الْمُنَافِقِينَ لا يَعْلَمُونَ. وفي الحديث "من استذل مؤمناً أو مؤمنة أو حقره لفقره وقلة ذات يده شهره الله يوم القيامة ثم فضحه"، وأيضاً "لا يحل لمؤمن أن يذل نفسه". وكذلك يحث على العزة والكرامة الشعر العربي والثقافة العربية. وكما يعتز العالم بالثورة الفرنسية والثورة الروسية والثورة الأميركية فإن على العرب أن يعتزوا بالثورة التونسية.


Madame la Ministre: Hamouri l’oublié-Denise Hamouri

Comme beaucoup de Français, d’Israéliens et de Palestiniens, je suis avec intérêt votre visite au Proche-Orient. J’aurais souhaité vous rencontrer mais cela ne s’est pas fait… Emploi du temps chargé, oubli …. Pourtant, votre rencontre avec les parents du soldat Shalit était inscrite en bonne et due forme dans votre programme …. Une fois de plus, une politique du 2 poids 2 mesures ….. J’ urais souhaité vous rencontrer peut-être pour vous demander encore une fois d’ intervenir pour la libération de Salah enfermé depuis 6 ans bien qu’il n’ait commis aucun acte délictueux. Mais ce qui est possible au Tchad , au Mexique ou ailleurs ne l’ est pas de toute évidence en Israël et "les efforts démesurés" de notre diplomatie n’ont pas eu le résultat espéré…

J’ai suivi avec intérêt votre déplacement à Gaza où un comité des familles de prisonniers palestiniens vous a accueillie avec une certaine agressivité.

Madame la Ministre, quelle maladresse de votre part d’aller à Gaza suite à votre visite a la famille du soldat Shalit … vous n’ignorez pas que des milliers de Palestiniens de Gaza sont enfermés dans les geôles en Israël sans avoir droit à des visites familiales depuis la capture de Shalit et même bien avant pour certains… Peut-être ignorez vous qu’ils n’ont pas droit au courrier et sont coupés eux aussi de leur famille… Madame vous avez eu de belles paroles de réconfort pour les parents de votre compatriote Shalit mais vous n’ avez pas dit un mot sur les 8ooo prisonniers palestiniens , vous avez ignoré le cas de mon fils… Madame, si Shalit est d’après vous pris en otage par le Hamas, les prisonniers de Gaza qui n’ont plus droit de visite le sont aussi. Si la demande de visite de la CR pour le soldat Shalit est légitime alors les droits des prisonniers politiques palestiniens et ceux de Gaza pour commencer le sont aussi. Madame, les prisonniers palestiniens à commencer par ceux de Gaza ne sont pas des numéros ou des terroristes mais des êtres humains tout comme le soldat Shalit … Comme lui ils ont des parents, une femme des enfants…"

Plus de 30 tentatives d’immolation par le feu: Gilles Klein

La symbolique est forte, amplifiée par le cas tunisien et exige des analyses et, surtout, des réponses." écrit le quotidien algérien El Watan, qui consacre sa Une et une double page à ce sujet tragique qu'il rapproche des harraga qui tentent d'émigrer par la mer au péril de leur vie.

"L’Algérie aura donc tout connu, après les kamikazes, ont suivi les harraga, qui «brûlent» littéralement, puis les auto-immolateurs qui se brûlent à leur tour. Avec le recul, le règne Bouteflika aura été celui de ces harraga, phénomène ayant explosé au début des années 2000, mais aussi celui de l’immolation par le feu, phénomène tout récent, forme de suicide collectif géant. Triste bilan, surtout pour un homme qui, à l’origine, était venu éteindre les flammes. Qui les a rallumées ailleurs." analyse l'éditorial du journal qui a rencontré trois survivants.

"Trop de hogra, trop de mépris, trop de détresse et aucune autre issue que la mort», raconte Touati Senouci, 34 ans, chômeur, le Mostaganémois qui a tenté de s’immoler par le feu samedi dernier et qui se remet à peine de ses blessures."
"«Je voulais mourir, je veux encore mourir», s’exclame Fatema sur un ton suppliant. Première Algérienne à avoir tenté de s’immoler, cette quadragénaire, divorcée, ne regrette pas son acte."
"Mohamed Aouichia (...) s’est immolé par le feu le 12 janvier dernier, dans l’enceinte du siège de la daïra, était hier à bout de nerfs. (...) Rien de concret ne lui est parvenu de la part des autorités locales quant à la prise en charge du problème de logement qui l’a poussé à commettre cet acte désespéré (...) fulmine-t-il avec une voix inaudible. Et de renchérir: «Moi, j’ai un problème de logement. Je vis, depuis 2003, dans un espace de 30 m2 avec sept autres personnes, dont une fille de 21 ans, étudiante à l’université».