"Le souverain jordanien a entamé une série de consultations avec les hauts dignitaires du pays, d'anciens responsables, des activistes, des syndicalistes et des islamistes, pour écouter les doléances des Jordaniens et se mettre au diapason de la rue", a déclaré à l'Le souverain jordanien a entamé une série de consultations avec les hauts dignitaires du pays un membre de son entourage.
Il a en outre effectué "des visites discrètes dans les zones les plus démunies du royaume, pour évaluer leurs besoins", a ajouté cette source.
Plusieurs manifestations contre la vie chère et la politique économique du gouvernement ont eu lieu au cours des deux dernières semaines, réclamant notamment la démission du gouvernement.
Vendredi dernier, près de 4.000 personnes, selon la police, ont manifesté dans le calme, notamment à Amman, Zarka (nord-est) et Irbid (nord).
Face à la grogne, le gouvernement a pris en janvier une série de mesures sociales, dont l'augmentation des traitements des fonctionnaires et des retraités de 28 dollars par mois, le gel ou la baisse de certains prix ou encore des créations d'emploi.
Une nouvelle manifestation est néanmoins prévue vendredi après la prière, notamment à l'appel des islamistes.
"Nous poursuivrons notre mouvement jusqu'à l'obtention de nos revendications", a déclaré dimanche à l'AFP le secrétaire général du puissant Front de l'action islamique (FAI), principal parti d'opposition, Hamzeh Mansour.
"La crise économique aiguë et la crise sociale au bord de l'explosion, sont le résultat d'une crise politique qui nécessite des réformes politiques immédiates", a-t-il dit.
Le FAI a réclamé un "amendement de la constitution" pour limiter les pouvoirs du roi.
La Constitution jordanienne, adoptée en 1952, donne au roi la prérogative exclusive de nommer ou limoger le Premier ministre de son choix.
"Nous demandons que le chef de la majorité au Parlement devienne de facto Premier ministre, ou que le chef de l'exécutif soit élu directement par le peuple", avait affirmé mardi à l'AFP Zaki ben Rsheid, membre exécutif du FAI.
Selon un responsable jordanien, le roi "n'envisage pas de limoger son Premier ministre dans l'immédiat". Ce dernier, reconduit dans ses fonctions en novembre, "resterait à son poste jusqu'à mars, date de la fin de la session parlementaire".
Le Parlement, formé à majorité écrasante de députés favorables au pouvoir, les islamistes ayant boycotté les législatives de novembre, lui avait accordé un vote de confiance massif, 111 voix sur les 120 députés.