Friday, January 28, 2011

Plus de 30 ans de pouvoir كفاية...كفاية....كفاية يا غجر

pour exiger la démission du président SalehInspirés par les récents événements en Tunisie et en Egypte, les députés de l’opposition et de jeunes militants se sont mobilisés en quatre endroits différents à Sanaa, ce jeudi, en appelant par des slogans à la démission du président Saleh qui est au pouvoir depuis 32 ans.

« Plus de 30 ans de pouvoir, c’est assez », criaient les manifestants dans les cortèges.

Ils ont également évoqué l’éviction du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, en criant qu’il était « parti après seulement [plus] 20 ans ».

« Non à l’extension [du mandat présidentiel]. Non à léguer [la présidence], » ont-ils scandé.

Un militant de l’opposition a déclaré que l’organisation de la manifestation en quatre parties distinctes de la capitale avait pour but de distraire les forces de sécurité.

Une des zones choisies pour la manifestation était à l’extérieur de l’Université de Sanaa. Les mesures de sécurité durant ces manifestations ne semblaient pas trop strictes, mais elles étaient renforcées autour du ministère de l’Intérieur et de la banque centrale.

« Ce n’est pas comme la Tunisie »

Pendant ce temps le Congrès général du peuple, organisation de Saleh, a tenu un contre-rassemblement rassemblant des milliers de partisans du gouvernement.

« Non au renversement de la démocratie et de la constitution, » disaient les partisans du Président sur leurs banderolles.

Motahar Rashad al-Masri, ministre de l’Intérieur du Yémen, a écarté toute ressemblance entre les protestations au Yémen et les protestations populaires en Tunisie et en Egypte.

« Le Yémen n’est pas comme la Tunisie », a-t-il dit, ajoutant que le Yémen est un « pays démocratique » et que les manifestations étaient pacifiques.

Il a déclaré à Al Jazeera que les autorités yéménites ne pouvaient pas interdire des manifestations qui sont pacifiques, indépendamment de leur importance.

Mandat de sept ans

Saleh a été réélu en Septembre 2006 pour un mandat de sept ans.

Un projet d’amendement de la constitution, en cours de discussion au parlement malgré les protestations de l’opposition, pourrait lui permettre - s’il est adopté - de rester en fonction pour le restant de ses jours.



Saleh est également accusé de vouloir faire passer les rênes du pouvoir dans ce pays appauvri de la péninsule arabique, à son fils aîné Ahmed qui commande la Garde présidentielle.

Mais dans un discours télévisé ce dimanche, Saleh a nié ces accusations. « Nous sommes une république. Nous rejetons la possibilité de léguer (la présidence) », a-t-il affirmé.