C’est un «oiseau» suffisamment rare pour ne pas passer inaperçu dans le ciel hexagonal. Mercredi, aux alentours de 13 heures, un jet privé libyen s’est posé sur l’aéroport du Bourget. L’avion, immortalisé par un passionné d’images aériennes (notre photo), est de marque Bombardier modèle Challenger 300, immatriculé
Sarkozy et Cameron : «Kadhafi et sa clique doivent partir» de LibyeIl a redécollé hier matin vers 10h30 du Bourget.
La nouvelle a rapidement fait le tour des sites spécialisés dans l’aéronautique, reprise dans le même temps par les sites de l’opposition libyenne. Qu’est venu faire cet avion en France, à la veille de la rencontre qui s’est déroulée hier entre Nicolas Sarkozy et les représentants libyens du conseil national de transition (CNT) ? Impossible de le savoir
A priori, il y a peu de chance que l’appareil ait transporté les représentants du CNT. Car pour les anti-Khadafi, il ne fait aucun doute que ce jet, propriété de la United aviation of Libya, est l’un des trois qui ont décollé mercredi matin de Tripoli avec à bord des émissaires de Muammar Khadafi. Une version confirmée par une source aéroportuaire française.
Les deux autres appareils se sont respectivement rendus mercredi au Portugal et en Egypte. Le troisième s’était fait plus discret, certains observateurs l’annonçant à Bruxelles sans qu’il y ait été aperçu. «L’hypothèse d’un arrêt en France à l’aller et au retour pour refaire le plein dans le cadre d’un vol vers la Belgique ne tient pas, souligne ce spécialiste de l’aéronautique. Ce type d’avion a la capacité de relier directement Tripoli à Bruxelles.»
Du côté de la diplomatie française, on dément avoir joué «double-jeu» en reçevant un quelconque émissaire de Khadafi.
Le Parisien