L’un des blogueurs emprisonnés pendant la « révolution du jasmin » en Tunisie, Slim Amamou, fait partie du gouvernement d’unité nationale de transition annoncé lundi soir, tout comme la cinéaste Moufida Tlatli, nommée à la Culture. Le 7 janvier dernier, Slim Amamou a été arrêté par des nervis de Ben Ali, cinq jours plus tard, il entre dans le gouvernement de l’après Ben Ali.
Arrêté le 7 janvier 2011, une semaine avant la chute du régime de Zine el Abidine Ben Ali, Slim Amamou, un cyberdissident très actif, avait été libéré jeudi dernier. Sa libération était intervenue, après un discours de l’ex-président tunisien annonçant la levée complète de la censure des sites Internet après la pression de la rue qui l’a poussé finalement à s’enfuir.
Jeudi 13 janvier donc, Slim annonçait sur son compte Twitter : « je suis libre ». Cinq jours plu tard, lundi 17 janvier, il annonce : « Je suis secrétaire d’état a la Jeunesse et aux sports ».
Sur son blog, il se présente ainsi : « Je suis Slim Amamou. Je suis actuellement directeur d’une très petite entreprise répondant au nom de ALIXSYS. Mon travail consiste principalement à gérer une équipe de développeurs tunisiens qui travaille sur des projets de systèmes d’information web ».
La veille de cette manifestation, Slim a été arrêté avec son cosignataire Yassine Ayari et détenu pendant plus de 12h à la fin desquelles il a été obligé de faire d’enregistrer une vidéo appelant à l’annulation de la manifestation.
Lundi, le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi a annoncé une « liberté totale de l’information », la libération des prisonniers d’opinion, la levée de l’interdiction de toutes les organisations non-gouvernementales dont la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH). Dans le nouveau gouvernement, il n’y a pas de ministère de
L’autre surprise de ce gouvernement est l’arrivée au ministère de la Culture de la cinéaste Moufida Tlatli,. Rendue célèbre par son long-métrage les silences du palais, elle connaîtra la consécration et remportera une volée de récompenses internationales, dont le Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage et une mention du jury de la Caméra d’or au Festival de Cannes. M. Amamou et Mme Tlatli font partie des nouvelles figures indépendantes et d’opposition qui font leur entrée dans un gouvernement qui doit préparer la transition du pays vers un régime démocratique.