La vague de contestation qui a secoué la Tunisie et s’est prolongée au Liban, en Egypte, au Yémen, en Turquie et en Jordanie, pourrait avoir des retombées négatives pour l’économie israélienne. En fait, la crise égyptienne a relevé d’un cran le niveau d’incertitude géopolitique qui règne au Proche-Orient. Ce qui a commencé comme des manifestations contre les hausses de prix des produits de base s’est propagé sur l’économie globale et a atteint les marchés financiers: les bourses arabes accumulent des pertes de 50 milliards de dollars, le baril de pétrole dépasse les 100 dollars, les approvisionnements en produits alimentaires sont interrompus, etc.
Aujourd’hui, le risque de contagion dans la région n’a pas disparu et il reste même élevé: la contestation pourrait se propager dans d’autres pays arabes, en Afrique du nord et au Moyen-Orient, là où le chômage est fort, où les inégalités criantes et où la corruption règne. Pour Israël, plus que pour tout autre pays occidental, le risque d’une telle contagion est bien réel: le pays pourrait se retrouver encercler par des régimes islamistes qui constitueraient une menace non seulement pour son économie mais aussi pour la paix dans la région. Aujourd’hui, deux scénarios politiques sont envisageables, avec des retombées différentes sur l’économie israélienne: un scénario modéré, l’autre plus extrême.