Des milices armées appartenant à ce parti se sont déployées dans la province de Qasrine où elles ont saccagé plusieurs bâtiments publics appartenant aux autorités locales, rapporte le quotidien libanais AsSafir, citant des sources syndicalistes tunisiennes. Alors que se poursuivent les manifestations des Tunisiens hostiles au gouvernement provisoire, et aux exactions de ses services de sécurité, dont le comportement n’a pas changé.
Des sources tunisiennes ont relevé que les actes de vandalisme se font sous les yeux des forces de sécurité sans que celles-ci n’interviennent.
« Des centaines de personnes ont pris d’assaut le siège de l’autorité locale et le domicile du gouverneur et ont pillé ou détruit tout », a rapporté Choukri AlHayouni, un syndicaliste de Qasrine.
Et d’ajouter que quatre jeunes tunisiens ont été arrêtés par les habitants de Qasrine, alors qu’ils saccageaient une clinique : « ils ont reconnu avoir été recrutés par des éléments du PRT qui les ont payés pour semer le chaos ».
Le journal AsSafir assure avoir obtenu confirmation de cette information de plusieurs autres sources égyptiennes. Dont un policier travaillant à Tunis et qui a assuré que de jeunes pauvres ont été payés pour « semer une atmosphère d’insécurité ».
« Chaque jeune a perçu la somme de 25 dinars (l’équivalent de 12 euros) pour piller et terroriser les gens », a-t-il précisé.
L’Agence d’information Tunis-Afrique a elle aussi révélé que la localité de Qasrine est le théâtre d’une situation sécuritaire précaire, « depuis que des groupuscules de voyous ont attaqué des bâtiments publics et terroriser les citoyens ».
Selon l’agence, les tensions ont été exacerbées par l’absence des agents de sécurité et par l’incapacité de l’armée à maitriser la situation.
A cet égard, certaines sources syndicalistes ont rapporté que « les agents de sécurité n’étaient pas visibles dans la ville, alors que les soldats qui y sont diffusés n’interviennent pas pour empêcher les actes de pillage et de destruction ».
Le comportement des forces de l’ordre avec les manifestants a été condamné la confédération générale tunisienne du travail, (CGTT) et par l’ONG, Human Rights Watsh selon laquelle celles-ci se comportent toujours comme si elles sont au-dessus des lois.
« Ces violences rappellent les agressions perpétrées contre les syndicalistes, les manifestants et le commun du peuple lorsqu’ils exigeaient la départ de Ben Ali », déploré la CGTT, dans un communiqué.
La confédération a assuré qu’elle refuse catégoriquement les solutions sécuritaires, et reste attachée au dialogue, tout en appelant à l’ouverture d’une enquête en vue de traduire en justice tous ceux qui répriment les manifestants.
Dans les autres provinces tunisiennes, dont entre autre celles de BenZert, Soussa, et Kayrawane , des éléments des forces de sécurité ont observé une grève ou participé à des manifestations, demandant l’amélioration de leurs conditions matérielles et sociales. Certaines voix se sont élevées pour réclamer l’épuration des Forces de sécurité des acolytes du président déchu