L'ONU a fait part mercredi de son inquiétude quant aux violations présumées des droits de l'Homme commises par les forces de sécurité lors des récentes manifestations en Irak, demandant des poursuites contre les responsables de ces abus.
L'Irak est depuis plusieurs semaines le théâtre de manifestations parfois violentes contre le manque de services, la corruption et le chômage.
Depuis le début de la contestation, 23 personnes ont péri dans des affrontements lors de ces rassemblements, dont 16 lors de la "Journée de la colère", vendredi.
"L'ONU en Irak note avec préoccupation que plusieurs cas de violations des droits de l'Homme liés aux manifestations ont été rapportés", peut-on lire dans un communiqué signé par l'ensemble des organisations et programmes de l'ONU en Irak.
L'ONU cite notamment "un recours disproportionné à la force de la part des forces de sécurité irakiennes qui a fait des morts et des blessés, les restrictions imposées aux médias, les attaques contre les organes de presse, les arrestations et la détention, notamment, de journalistes."
"L'ONU en Irak regrette les décès et appelle le Parlement et le gouvernement à s'assurer que les griefs légitimes de la population soient étudiés et que les responsables de violations des droits de l'Homme rendent des comptes", poursuit le communiqué.
Plusieurs journalistes qui couvraient la manifestation de Bagdad vendredi ont affirmé avoir été maltraités par la police et l'armée. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a présenté lundi ses excuses auprès d'un caméraman qui a affirmé avoir été battu par des soldats.