Wednesday, March 2, 2011

Oman: marche de soutien au sultan Qabous à Mascate, sit-in de manifestants

Des Omanais ont formé mercredi soir un cortège de voitures dans Mascate en signe de soutien au sultan Qabous alors que des manifestants demandant des hausses de salaires maintenaient leur campement devant le Conseil consultatif.
Le cortège composé de quelque 200 voitures s'est ébranlé du quartier des ministères, dans le centre de la capitale, vers le Palais al-Alam, l'une des résidences du sultan, distant de quelque 20 kilomètres, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Les voitures ont été décorées de portraits du souverain et leurs occupants scandaient des slogans de soutien, notamment "Avec note âme, avec notre sang, nous nous sacrifierons pour le sultan".
Au même moment, une cinquantaine de militants campaient toujours devant le siège du Conseil consultatif pour demander la fin de la corruption et de meilleurs salaires, selon un correspondant de l'AFP.
"Nos demandes sont légitimes", a déclaré l'un de ces militants, Moaya Rachdi. "Nous demandons de meilleurs salaires et une protection sociale et nous voulons aussi des données précises sur les revenus pétroliers", a ajouté cet électricien qui gagne 200 rials (500 dollars) par mois.
La police était absente et ces manifestants, qui ont commencé leur sit-in mardi, ont affirmé leur intention de rester sur place jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction.
Le sultan Qabous a déjà annoncé une série de mesures, pour apaiser les tensions dans son pays. Il a notamment ordonné le versement d'allocations mensuelles supplémentaires aux chômeurs, et la création de 50.000 emplois.
Oman, sultanat pétrolier, avec une population de près de trois millions de personnes, dont 20% d'étrangers, est relativement prospère mais le chômage touche une partie de la jeunesse qui a été massivement scolarisée.
La contestation sociale, latente depuis la mi-janvier, a éclaté samedi dans la ville industrielle de Sohar, à 200 km au nord de Mascate, où un manifestant a été tué dimanche par les tirs de la police.